Entre le 11 et le 22 mars 2024, les couloirs du lycée Jean PREVOST ont, comme l’année dernière, résonné de coups de sifflet pour le moins incongrus. En effet, dans le cadre du Printemps des Poètes 2024, une Brigade inattendue d’impromptues interventions poétiques (BiiiP pour les intimes) a effectué quelques descentes dans les classes pour partager avec les élèves des textes poétiques évoquant la grâce, puisque c’était le thème retenu cette année pour cette opération de promotion de la poésie.
Il semblerait en effet que, dans le contexte actuel, la grâce se fasse rare dans notre quotidien, dans nos gestes, dans nos discours, quand elle n’est pas purement et simplement interdite, bannie voire honnie comme une infamante marque de faiblesse.
Fort heureusement, que ce soit par le passé, ou de nos jours encore, nombreux sont les poètes et poétesses qui, dans leurs textes en prose poétique ou en vers canoniques, n’ont eu de cesse de polir et de faire miroiter les mille et une facettes de la grâce, quelle qu’elle soit : grâce implorée ou accordée, grâce séductrice ou salvatrice, grâce céleste ou terrestre… Car ce petit mot de cinq lettres, coiffé d’un curieux chapeau pointu, referme un infini trésor de significations diverses.
La BiiiP s’est donc fixé pour mission de partager avec les élèves quelques-uns de ces poèmes afin que ceux-ci éclairent leurs esprits d’une vive lumière, afin qu’ils allument dans leurs cœurs une flamme nouvelle, afin que les élèves soient à leur tour, osons le mot, touchés par la grâce – car s’il est un bonheur rare que nous ne pouvons que nous souhaiter, à toutes et tous, c’est de vivre tout, et toujours, en état de grâce.

« Et n’oubliez pas : la poésie ça s’écrit, ça se lit, ça se dit, mais surtout, surtout… ça se vit ! »

Hélène Fiorot, éclaireuse de la Brigade inattendue d’impromptues interventions poétiques

L’affiche célébrant les 25 ans du Printemps est un pan de vitrail, détail des Topographies imaginaires de l’artiste peintre contemporaine Fabienne Verdier.